Rencontre avec les personnels de la T. Beaune le 18/11/2008

Malgré quelques difficultés d’organisation et bien que nous ayons du prévenir tardivement de notre venue, nous fûmes satisfaits de constater qu’une grande majorité des agents de la Trésorerie étaient présents dans la salle. La présence à nos côtés de camarades de la CGT Impôts avait attiré quelques agents originaires de la DGI, cette réunion se présentait donc sous le signe de la fusion (forcément).
Nous pensions récolter auprès de nos collègues les plus directement impactés par la création du premier SIP de Côte d’Or quelques-unes unes des informations indispensables que notre chère Direction n’avait pas jugé utile de nous communiquer, se contentant de répondre à nos basses préoccupations que les agents de Beaune étaient informés, qu’ils n’étaient pas inquiets et que, d’ailleurs, il n’y avait aucune raison de s’inquiéter.
La réalité à Beaune était toute autre, le débat fut riche et constructif, même si, malheureusement, nous avons manqué de temps et d’informations concrètes pour aborder toutes les questions se posant aux agents du futur SIP.
Nos collègues se sont notamment étonnés des règles de mobilité à l’intérieur de ce qui est encore un seul et unique poste : si l’on en croit les déclarations de nos nombreux Directeurs, en effet, à partir de 2009 un agent de la filière dite « Gestion Publique » travaillant à Beaune ne pourra pas demander à aller travailler avec ses collègues du SIP, alors que la constitution à Nolay d’un pôle Hélios pour la gestion de la Communauté de Communes fait craindre aux collègues une hémorragie d’emplois lors du prochain ORE. De la même manière la gestion de la caisse unique par le biais du pôle Gestion Publique inquiète nos collègues qui disent ne pas comprendre comment seront imputés certains flux concernant le SIP. Nous n’avons pas pu nous empêcher d’être étonnés que ces problèmes n’aient pas fait l’objet de réunions ou de groupes de travail, alors que la Direction nous avait claironné que tout était prêt, tous les cas envisagés et les agents informés. Les agents de Beaune à ce moment n’avaient visiblement pas reçu la parole divine. La consigne semblant être « Foncez dans le brouillard, nous vous suivons ! ».
Les agents destinés à aller au SIP ne connaissaient pas à ce moment encore leur destination exacte, en terme de lieux de travail. Plus inquiétant, l’infrastructure logistique, les tampons, les imprimés, tout ce qui aurait dû être anticipé depuis bien longtemps n’est pas prêt. Alors, lorsqu l’on parle de formation, on ne sait plus s’il faut rire ou pleurer, la seule certitude étant qu’il faudra se former les premiers temps « sur le tas », ce qui n’est pas sans risques et peut générer des conflits avec les nouveaux collègues. L’harmonisation des horaires est aussi un sujet d’inquiétude, surtout si Mme Recor cherche à imposer l’ouverture entre midi et 14h00 dans tous les postes comptables. Il est clair qu’alors, les problèmes d’effectifs auxquels nos élites sont sourdes, ne pourront que refaire surface. L’organigramme du SIP de Beaune était aussi source de spéculations, la seule certitude étant que le patron d’un tel édifice soit un comptable, sans savoir évidemment ce que deviendraient les cadres actuels.
Dans ce contexte, nous n’avons pas été surpris d’apprendre début décembre que le CTPL qui devait acter la naissance du SIP de Beaune était reporté à une date ultérieure, comme partout en France. La DGFIP a écouté les organisations syndicales qui lui demandaient moins de précipitation, peut-être même a-t-elle saisi cette opportunité pour se donner du temps face aux contraintes qu’elle s’est elle-même créées.
La Direction Locale ne disposait finalement que d’un calendrier, sans structures, sans préparation poussée, simplement une date fixée à la va-vite pour remplir des objectifs, parce qu’il fallait bien donner un os à ronger en haut-lieu, pour ne pas être mal vu par le Ministère, pour ne pas laisser bêtement échapper une promotion.