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Services Publics au service du développement des hommes et des territoires

De nombreuses organisations de la Cgt participeront localement à la journée de mobilisation aux côtés d’élus et de citoyens le 5 mars à Guéret dans la Creuse. La disparition de services publics de proximité suscite de nombreuses et légitimes inquiétudes et de vifs mécontentements. La Cgt partage pleinement cette appréciation et elle participe activement à la bataille pour une réelle modernisation des services publics et à leur accès plus égalitaire sur l’ensemble du territoire. C’est un facteur essentiel pour la cohésion sociale et territoriale, le développement économique et la création d’emploi. De nombreuses organisations de la Cgt participeront localement à la journée de mobilisation aux côtés d’élus et de citoyens le 5 mars à Guéret dans la Creuse. De nombreux départements ruraux vivent cruellement les fermetures successives de leurs écoles, de leurs bureaux de postes, de perceptions, de subdivision de l’équipement, de services publics de santé.... Les populations concernées voient leurs conditions de vie s’aggraver et les territoires assistent à la disparition progressive d’un atout précieux pour leur développement. La désertification commence ainsi.

Parallèlement, la décentralisation conduite par Raffarin organise des transferts de charges et de personnel sur les collectivités locales dans un cadre de pénurie de moyens attribués. Dans les localités ou au niveau national, les privatisations affectent les secteurs gérés par les services publics, de la cantine scolaire aux réseaux de communication.

Des expérimentations visant la réorganisation des services publics ont été tentées dans certains départements. L’affichage portait sur la nécessaire évaluation au plus près des besoins. Mais au bout du compte, c’est un accès plus difficile, moins de services en permanence, des inégalités sociales et territoriales renforcées et des charges supplémentaires sur les collectivités locales et les populations. Sans tenir compte de ce mauvais bilan et des dégâts déjà causés, le gouvernement élargit l’expérimentation à onze autres départements. Face à la fronde menée par de nombreux élus, il répond le 17 février 2005 par la mise en place d’une nouvelle instance de « concertation » sur la présence du service public en milieu rural avec le lancement d’une « Conférence nationale ». Les organisations syndicales en sont exclues. La Cgt dénonce cette conception de la démocratie qui met de côté l’avis des salariés, concernés au quotidien dans leur vie de travailleurs et de citoyens.

Un des atouts du territoire national est qu’il dispose d’une couverture assez dense de services publics. Ceux-ci doivent jouer un rôle majeur dans la modernisation du tissu productif et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales et pour l’emploi ; ils sont une pièce maîtresse pour répondre aux besoins des populations, notamment les plus en difficultés. C’est pourquoi la Cgt partage avec les autres syndicats européens la revendication de l’adoption prioritaire d’une loi-cadre fixant les principes du service d’intérêt général en Europe. Ce qui conforterait la promotion du service public en France.

De rapides et profonds bouleversements sont à l’œuvre, comme l’émergence de métropoles et le développement des nouvelles technologies de communication. Cela ne doit pas faire oublier la fragilisation de nombreuses zones rurales et urbaines avec des populations plus âgées, des conditions de vie très modestes, des tissus productifs menacés. Le monde rural est aussi diversifié ; des zones importantes connaissent un regain démographique et de nouvelles activités tertiaires, productives ou touristiques s’y implantent. Ce sont autant d’exigences diverses en termes de qualité, d’un meilleur accès et de présence pérenne de services publics auxquelles il faut répondre.

Rapprocher le service public des besoins de la collectivité nationale répond effectivement aux aspirations des citoyens. Cela nécessite d’ouvrir et de démocratiser sa gestion, dans un cadre public, que le service soit rendu par l’Etat, une collectivité territoriale, voire une gestion déléguée. L’ensemble des aspirations doit être entendu. Cela suppose que la définition des missions et les principes d’organisation avec une évaluation périodique puissent faire l’objet de débat ouvert à toutes les composantes de la société, salariés compris. Les agents, acteurs indispensables à la mise en œuvre des services doivent pouvoir conquérir de nouvelles garanties statutaires et la reconnaissance de leurs compétences multiples pour assurer dans les meilleures conditions leurs missions.

La Cgt se mobilise pour exiger une modernisation des services publics afin de mieux répondre à l’ensemble des besoins de développement et de solidarité sur l’ensemble du territoire. Elle appelle les salariés dans leur ensemble à participer aux journées d’action et de manifestations, le 10 mars en France. Le 19 mars, la mobilisation en Europe avec une manifestation organisée à Bruxelles permettra de prolonger les initiatives pour promouvoir les services publics.

Didier LE RESTE, membre de la Commission exécutive de la Cgt représentera la Confédération à la manifestation du 5 mars, à Guéret.