à la réforme !

Vendredi 21 janvier : pas question ce jour-là de se rendre, pour les usagers du service public, dans une trésorerie ni même à la TG.

Quel événement majeur a eu lieu ce jour là ? L’investiture de Bush II ? .... Non, c’était le jeudi 20. Le couronnement d’un monarque ? ..... Non, rien de tout cela.

Le 21 janvier, c’était le jour choisi par Mme la TPG pour se présenter à l’ensemble des personnels du Trésor de Côte d’Or.

Le cadre choisi devait être bien entendu à la mesure de l’événement : location à grand frais de plusieurs salles au Palais des Congrès de Dijon.

Le but annoncé de la rencontre était une réunion dite de « travail », sans ordre du jour naturellement, qui ressembla davantage à une opération, non pas de communication, mais de propagande gouvernementale destinée à justifier les réformes engagées.

Ensuite, cette réunion fut couronnée d’un riche buffet où furent conviés de nombreux invités extérieurs au Trésor.

Quelle belle matinée de travail......

En saurons-nous le coût un jour ? « Cela ne vous regarde pas ! » nous répondra-t-on sans doute.

Quant au contenu du long monologue de la TPG, il fut consternant. On vit même, lors du diaporama, C. Sauter qui a surtout marqué son passage à Bercy par son éviction du Ministère sous la pression d’une large majorité des personnels condamnant une réforme (« la mission 2003 ») tant glorifiée par Mme Escard.

Enfin, nous avons pu mesurer la frontière existant entre la TPG et les personnels : il semble bien que nous ne soyons pas du même monde que notre supérieure hiérarchique.

En effet, au-delà d’un triste discours paternaliste du XIXème siècle (« il faut que vous soyez bons »), chacun a pu mesurer tout le mépris à l’égard des personnels à l’écoute de certaines phrases : « je veux dissiper les fantasmes de certains », « n’imaginez pas dans votre petite tête », « les petits jeunes », « pas de motif à faire de la sinistrose », « vous êtes tristounet », « regardez autour de vous  », « peu-peu-peu » pour interrompre une personne qui n’avait pas donné son nom, etc.

Finalement, ce fut réellement une pitoyable matinée.